Sombres desseins

Plus personne ne traînait dans les rues, à cette heure tardive. Les habitants avaient renoncé à essayer d'illuminer la ruelle avec des torches où des bougies: il semblait qu'en cet endroit elles perdaient tout leur éclat, se contenant d'émettre une lueur blafarde qui ne faisait que renforcer l'obscurité de la nuit.

Mais dire qu'il n'y a plus personne, c'est dire qu'il n'y a plus personne de censé. Il faut bien craindre quelque chose, pour se fixer un couvre feu et boucler portes et fenêtres dès la nuit tombée.

Des silhouettes marchent d'un pas tranquille, cependant. Pour elles, la soirée vient juste de commencer, et pas question de rester cloitrées. Elles se dispèrsèrent d'un seul mouvement, comme si elles s'étaient concertées sans un mot, et chacune choisit une direction qui lui convenait. Tentatrice choisit une maison à laquelle on avait tenté de donner un aspect acceuillant. *Celle-ci...*

Le loquet céda soudainement d'un coup sec, et Tentatrice put enfin entrebailler la porte. L'odeur des deux humains emplissait la pièce. Ils dormaient paisiblement, tout au moins aussi paisiblement que le fait d'habiter ce quartier leur permettait. L'homme ronflait doucement. Tentatrice constata qu'il dormait sur le dos, alors que sa femme était tournée vers l'autre bord du lit. Sans doute avait t'elle prétexté une migraine, ce soir là.

Prenant légèrement appui sur le bord du lit, Tentatrice enfourcha le mâle, enlevant le drap par la même occasion. Les chausses du mari étaient parfaitement lassées, et la succube constata que la chemise de nuit de sa compagne ne souffrait pas un pli.

Se penchant sur le corps du mari, elle commença donc à dénouer les liens de ses chausses, tandis que sa langue lui titillait le torse. Il ne tarda pas à se réveiller, mais la vision qu'il eut le laissa bouche bée, spectateur de ce que la succube lui faisait subir. Il ne réussit qu'à lâcher un hoquet de suprise quand Tentatrice aventura une main experte sur ses attributs. Gênée dans son sommeil, la femme s'agita à leur côté. Le mari lui jeta un regard mêlé de crainte qu'elle ne se réveille, et lui implorant de lui laisser ce moment. Cependant, la succube s'agita, et dénudant sa compagne, elle posa la main de l'homme sur le sein dénudé de sa femme.

Goutant le sexe du bout de la langue, et le trouvant à son gout, la succube s'y impliqua plus que de mesure. Arrachant de petits gémissements à sa victime, elle ne voulait pourtant pas atteindre le sommet si tôt, et surtout sans en avoir profité. Aussi se releva t'elle pour enfourcher l'homme. Elle sentit le membre la pénétrer pronfondément, et recommença le manège plusieurs fois pour apprécier le moment. Puis, elle entama des montées et descentes le long du membre dur, se laissant aller à son exhaltation, alors que ses griffes entamaient gravement la chair de l'humain. Il ne trouvait pas la force de broncher, comme emporté dans un rêve.

Il semblait complètement statufié, restant coi et complètement subjugué par la succube. Se penchant une nouvelle fois sur lui, elle lui baisa la peau à différent endroits, et le mordit soudainement jusqu'au sang, lui arrachant un cri. Il crispa la main, réveillant la femme qui poussa à son tour un cri d'incompréhension. Son regard s'emplit d'effroi lorsqu'elle vit la scène.

Oh mon Dieu! s'écria t'elle.

Tentatrice dégaina un poignard dont la lame étincela étrangement dans la pénombre.

Ttttt, mauvaise réponse, ma belle...

Et ne faisant pas plus de commentaires, elle lui enfonça le poignard jusqu'au coeur.

Son regard replongea dans celui du mari. Il sembla qu'il avait enfin retrouvé sa langue, car il s'arracha un "Par les Enfers!".

Voilà, c'est ça, la bonne réponse.

Et Tentatrice lui fit un sourire charmeur, ravie de ce début de soirée.